NOUVEAU VOYAGE A LA MER DU SUD

Commencé sous les ordres de M. MARION, Chevalier de l’Ordre royal & militaire de S. Louis, Capitaine de brûlot1 ; & achevé, après la mort de cet Officier, sous ceux de M. le Chevalier DUCLESMEUR, Garde de la Marine2

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Cette Relation a été rédigée d’après les Plans & Journaux de M. CROZET3

A PARIS, Chez BARROIS l’aîné, Libraire, quai des Augustins.

M. DCC. LXXXIII.

AVEC APPROBATION, ET PRIVILÈGE DU ROI.4


1 Marc-Joseph MARION du Fresne (1724-1772), issu d’une riche famille d’armateur malouine, connaît une carrière maritime dans le commerce et la guerre de course qui lui fait rapidement gravir les échelons pour devenir officier – en habit bleu – de la Compagnie des Indes. Récompensé pour ses services durant la Guerre de Sept Ans, il devient capitaine de brûlot en 1759 et chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis en 1761. Distinctions qui ne font cependant pas oublier son origine roturière.

2 Ambroise Bernard-Marie LE JAR, chevalier du Clesmeur (1751-1792), est encore un jeune officier de la marine de 21 ans à la mort de MARION. Ses ascendances nobles expliquent les fonctions qu’il occupe au cours de ce voyage : capitaine du Marquis de Castries d’abord, commandant de l’expédition ensuite.

3 Julien Marie CROZET (1728-1782), né à Port-Louis, débute sa carrière maritime à 11 ans et embarque principalement à destination des Indes et de l’Asie. Alors capitaine du Petit Chasseur en 1754, il rejoint le Montaran, vaisseau de la Compagnie des Indes à bord duquel MARION du Fresne occupe la poste de premier lieutenant. Cette probable première rencontre scelle une complicité entre les deux hommes que confirment l’engagement à bord du Robuste immobilisé dans l’estuaire de la Vilaine en 1760 sous les ordres du Malouin, celui de 1761 à bord du Comte d’Argenson et pour finir celui de 1771.

4 Bibliothèque municipale de Saint-Malo (Rés III 910.45).